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A8.848 mĂštres, ce fils d'ouvrier algĂ©rien qui a grandi Ă la citĂ© Maurice-Thorez, entourĂ© de l'amour de ses sept frangines, avait brandi un carton en forme de coeur, portant l'inscription: "93".= Certes il y a beaucoup d'abus mais l'objectif est sĂ»rement de virer en masse, privatiser et installer des migrants d'ici peu ? Contributeur anonyme Julien Denormandie Le gouvernement sâapprĂȘte Ă Ă©corner un des principes fondateurs du logement social en France, le droit au maintien dans les lieux, comme lâa annoncĂ© dimanche 17 septembre Julien Denormandie, secrĂ©taire dâEtat auprĂšs du ministre de la cohĂ©sion des territoires qui, au fil de ses interventions dans les mĂ©dias, semble endosser le costume de ministre du logement. Les deux ministres », Jacques MĂ©zard, en titre de la cohĂ©sion des territoires, et M. Denormandie, distillent, depuis le 6 septembre, des bribes de leur stratĂ©gie logement » qui doit ĂȘtre dĂ©voilĂ©e mercredi 20 septembre. Lire aussi La base de calcul des APL va ĂȘtre modifiĂ©e Dans Le Journal du dimanche, M. Denormandie a expliquĂ© que le gouvernement souhaite davantage de mobilitĂ© dans le parc social Il faut, bien sĂ»r, prĂ©server les droits de tous ceux qui lâoccupent, mais ces droits doivent ĂȘtre adaptĂ©s aux besoins rĂ©els des locataires. Quand quelquâun habite un T5 alors que ses enfants ont quittĂ© le logement familial depuis des annĂ©es, il faut lui proposer un T3 qui convient mieux Ă ses besoins familiaux et Ă son pouvoir dâachat. » En clair, un locataire HLM nâaura plus un droit Ă vie Ă rester dans son logement, mĂȘme sâil acquitte un surloyer de solidaritĂ© en principe appliquĂ© Ă ceux dont les revenus dĂ©passent de 20 % les barĂšmes rĂ©glementaires de ressources une rĂšgle qui ne sâapplique pas aux quartiers prioritaires de la ville. Environ 10 % des mĂ©nages logĂ©s dans le parc social outrepassent ces plafonds, la moitiĂ© dâentre eux de plus de 30 %. ArrachĂ©s Ă leur quartier » Le secrĂ©taire dâEtat a prĂ©cisĂ© les modalitĂ©s de ce nouveau principe Les commissions dâattribution verront leurs prĂ©rogatives Ă©tendues Ă la mobilitĂ©. Tous les six ans, ces instances sâinterrogeront sur lâadĂ©quation entre lâappartement occupĂ© par un locataire et ses besoins. » Il sâagirait donc dâun traitement qui tiendrait compte de chaque situation. Christiane, 78 ans, qui frĂ©quente lâaide alimentaire, a la chance, avec sa retraite dâĂ peine 1000 euros par mois, de vivre dans un grand logement social Ă Paris, oĂč elle hĂ©berge sa mĂšre de 99 ans et accueille ses petits-enfants venus de province Ă©tudier, travailler ou suivre un stage. Pourra-t-elle justifier de rester dans son quatre piĂšces ? Autre exemple, citĂ© Maurice-Thorez, sur lâIle-Saint-Denis Seine-Saint-Denis, un grand ensemble de la fin des annĂ©es 1960 oĂč les loyers sont trĂšs modĂ©rĂ©s, de nombreux locataires, dĂ©sormais retraitĂ©s, sont lĂ depuis lâorigine. Si on leur propose un deux ou trois piĂšces au mĂȘme prix, ailleurs, ils nâen voudront pas, se sentant dĂ©racinĂ©s, arrachĂ©s Ă leur quartier », prĂ©dit Philippe Germain, prĂ©sident de lâamicale des locataires ConfĂ©dĂ©ration nationale du logement. Je souhaite bien du courage aux Ă©lus qui devront expliquer Ă ces retraitĂ©s dont ce ne sont pas les ressources qui ont augmentĂ©, mais les charges de famille qui ont diminuĂ©, quâil faut dĂ©mĂ©nager », confie Thierry Repentin, ex-dĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel Ă la mixitĂ© sociale dans lâhabitat. Lire aussi Logement les professionnels inquiets des projets de rĂ©forme M. Denormandie a par ailleurs annoncĂ© que le projet de loi logement et mobilitĂ©, censĂ© ĂȘtre discutĂ© cet automne au Parlement, ne sera prĂ©sentĂ© en conseil des ministres que dâici Ă la fin de lâannĂ©e un dĂ©lai de rĂ©flexion apparemment nĂ©cessaire. Sources Le via Contributeur anonyme Informations complĂ©mentaires
DĂ©couvrezl'Ă©volution des prix de l'immobilier Rue Maurice Thorez (Saint-Denis): prix moyen au mÂČ, carte des prix, tendances du marchĂ© immobilierDonnĂ©es SeLoger June 2022 Ville Prix moyen au mÂČ Prix bas Prix haut Villeneuve-la-Garenne 4126 ⏠3044 ⏠4912 ⏠N'oubliez pas, le prix dĂ©pend aussi de son Ă©tat ! DĂ©tail des prix de vente des appartements au mÂČ Ă Villeneuve-la-Garenne Prix moyen des appartements au mÂČ Ă Villeneuve-la-Garenne Ville Prix bas Prix moyen Prix haut Villeneuve-la-Garenne 3036 ⏠4138 ⏠4995 ⏠Moyenne dans les Hauts-de-Seine 7371 ⏠Prix au mÂČ de l'immobilier aux alentours de Villeneuve-la-Garenne Ville Prix mÂČ moyen Gennevilliers 5031 âŹ/mÂČ L'Ăle-Saint-Denis 3636 âŹ/mÂČ DĂ©tail des prix de vente des maisons au mÂČ Ă Villeneuve-la-Garenne Prix moyen des maisons au mÂČ Ă Villeneuve-la-Garenne Prix bas Prix moyen Prix haut 3773 ⏠4289 ⏠4705 ⏠Moyenne dans les Hauts-de-Seine 7371 ⏠Prix au mÂČ de l'immobilier aux alentours de Villeneuve-la-Garenne Ville Prix mÂČ moyen Gennevilliers 4988 âŹ/mÂČ L'Ăle-Saint-Denis 4420 âŹ/mÂČ Les professionnels de Villeneuve-la-Garenne Patrimoine Capital et Conseils Contacter l'agence STEPHANE PLAZA IMMOBILIER BAGNOLET Contacter l'agence GUY HOQUET - ASNIERES SUR SEINE Contacter l'agence STĂPHANE PLAZA IMMOBILIER SAINT DENIS Contacter l'agence note 202 avis Tout savoir sur Villeneuve-la-Garenne Habitants de Villeneuve-la-Garenne en savoir plus sur la population grĂące Ă quelques chiffres clĂ©s Villeneuve-la-Garenne est une localitĂ© des Hauts-de-Seine 92, situĂ© en rĂ©gion Ăle-de-France. Elle comptait en 2013 pas moins de 25 466 habitants rĂ©partis sur une superficie de 3,19 kmÂČ, ce qui reprĂ©sente environ 7 983 habitants par km ÂČ ! De ce fait, parmi les communes des Hauts-de-Seine et selon sa population et sa superficie, Villeneuve-la-Garenne se classe 21e. Villeneuve-la-Garenne dĂ©nombre une majoritĂ© d'actifs ! Les retraitĂ©s reprĂ©sentent 13 % de la population et les demandeurs d'emploi, 17 %. Parmi la population active, on comptabilise une majoritĂ© d'employĂ©s et d'ouvriers soit 62 % contre 16 % de cadres et de chefs d'entreprises. Enfin, ils sont 125 Ă©tudiants Ă ĂȘtre inscrits en Ă©tudes supĂ©rieures Ă Villeneuve-la-Garenne. Tendances du marchĂ© immobilier Ă Villeneuve-la-Garenne Quelques chiffres sur le marchĂ© de Villeneuve-la-Garenne Ville Biens sur le marchĂ© Vendu sur 12 mois Villeneuve-la-Garenne Les logements Ă Villeneuve-la-Garenne Nombre de logements 9646 RĂ©sidence principale 8973 % RĂ©sidence sĂ©condaire 66 Les derniers biens Ă vendre Ă Villeneuve-la-Garenne Description Prix Appartement 3 piĂšces 73 mÂČ La Garenne-Colombes 545000⏠Appartement 4 piĂšces 88 mÂČ Boulogne-Billancourt 599000⏠Appartement 3 piĂšces mÂČ Boulogne-Billancourt 399000⏠Appartement 2 piĂšces 40 mÂČ Paris 17Ăšme 420000⏠Appartement 1 piĂšce 22 mÂČ Boulogne-Billancourt 189000⏠Appartement 2 piĂšces 40 mÂČ SĂšvres 292000⏠Evolution du marchĂ© immobilier de Villeneuve-la-Garenne ce que les acheteurs cherchent Type de bien Appartement 92% Maison 7% Autres types de bien loft, hĂŽtel, chĂąteau, terrain... 1% Nombre de piĂšces Studio 6 % 2 piĂšces 15 % 3 piĂšces 40 % 4 piĂšces 28 % 5 piĂšces et + 11 % Surface minimum 100mÂČ 5 % Voisinage Composition du foyer CĂ©libataires 36 % Couples 20 % Familles 44 % Vie de quartier Transports 63 arrĂȘts Education 22 Ă©tablissements Quartier 14 commerces Population Total habitans 24434 Habitans par km2 7660 Superficie en km2 3 Ăge moyen Age mĂ©dian 41 - de 25 ans 37 % + de 25 ans 63 % Revenu moyen annuel par foyer 16925 Emploi et chĂŽmage Actifs -30 ans 5 % Actifs 46 % chercheurs d'emploi 6 %
LAssociation AMIC. CNL LOCAT. CITE MAURICE THOREZ est implantée au 9 RUE MAURICE THOREZ à L'ile-saint-denis (93450) dans le département de la Seine-Saint-Denis. Cette association loi 1901 ou assimilé fondée en 1992 sous l'enregis
En 1124, quand lâempereur allemand pĂ©nĂštre en Champagne et menace Paris, le roi Louis VI va chercher sur le tombeau de saint Denis lâoriflamme rouge du sang du martyr. Cette oriflamme va devenir le signe de ralliement de ses vassaux et les conduire Ă la bataille. Câest ainsi que la nation française a pris corps Ă Saint-Denis, au milieu de la plaine de France, Ă dix kilomĂštres Ă vol dâoiseau au nord de lâĂźle de la CitĂ© Paris. Une ville au cĆur de lâHistoire passĂ©e et prĂ©sente Le terroir agricole et marĂ©cageux de lâĂ©poque mĂ©diĂ©vale, piquetĂ© de villages et de hameaux, avec en son centre la prestigieuse abbaye de Saint-Denis, a depuis longtemps laissĂ© place Ă une banlieue industrielle et dense. Les automobilistes qui empruntent lâautoroute Paris-Lille ou se rendent Ă lâaĂ©roport de Roissy-Charles-de-Gaulle distinguent Ă peine, au milieu de ce capharnaĂŒm, la pauvre silhouette dissymĂ©trique de la basilique. Sans doute prĂȘtent-ils davantage dâattention au Stade de France Ă lâallure interstellaire. Tant pis pour eux. Ils passeront sans le voir Ă cĂŽtĂ© de lâun des plus beaux conservatoires de notre Histoire, un conservatoire tout ce quâil y a de plus vivant avec ses habitants de multiples origines, porteurs dâespoirs et de craintes mĂȘlĂ©s. Saint-Denis, crĂ©ation dâun Ă©vĂȘque, dâun roi et dâun abbĂ© La basilique est un univers en soi. Ătablie sur lâemplacement prĂ©sumĂ© du tombeau du premier Ă©vĂȘque de Paris, elle couvre quinze siĂšcles dâHistoire. DĂ©capitĂ© au IIIe siĂšcle sur la colline de Montmartre mons martyrium », saint Denis aurait marchĂ© vers le nord, portant sa tĂȘte entre ses mains, jusquâĂ tomber et mourir enfin en ce lieu. TrĂšs vite, les pĂšlerins sont venus prier sur son tombeau. Sainte GeneviĂšve, patronne de Paris, y fit Ă©difier une premiĂšre Ă©glise vers 475. Vers 625, lâun des descendants les plus dĂ©gourdis de Clovis, le roi Dagobert, moins tĂȘte-en-lâair que ne le dit la chanson, y fonda un monastĂšre bĂ©nĂ©dictin. Il lui fit des dons importants et dĂ©cida de se faire lui-mĂȘme inhumer le moment venu Ă cĂŽtĂ© du saint. De cette faveur royale, les habiles moines ne vont plus se dĂ©partir jusquâĂ la RĂ©volution ! Charlemagne lui-mĂȘme honorera de sa prĂ©sence la dĂ©dicace dâune nouvelle basilique le 24 fĂ©vrier 775. Plusieurs princes et princesses vont suivre lâexemple de Dagobert et se faire inhumer dans lâabbatiale. Bien plus tard, au XIIIe siĂšcle, le roi capĂ©tien Louis IX, notre saint Louis, dĂ©cidera de gĂ©nĂ©raliser la dĂ©marche tous les souverains français seront dĂ©sormais inhumĂ©s autour du chĆur de lâĂ©glise, promue nĂ©cropole royale. Et pour nâoublier personne, saint Louis y fait conduire sans attendre les dĂ©pouilles de ses prĂ©dĂ©cesseurs. Qui plus est, il confie Ă lâabbaye le soin de tenir Ă jour la chronique du rĂšgne. Ainsi les moines vont-ils devenir les historiens officiels de la monarchie capĂ©tienne. On leur doit les Grandes Chroniques de France, dont il nous reste 900 manuscrits superbement enluminĂ©s. Pour Saint-Denis, cette consĂ©cration est lâaboutissement dâune patiente montĂ©e en puissance due Ă la qualitĂ© et au charisme de ses abbĂ©s. Le plus cĂ©lĂšbre dâentre eux est Suger. NĂ© vers 1081, ce fils de paysan eut la chance dâĂȘtre Ă©duquĂ© Ă Saint-Denis en compagnie du fils aĂźnĂ© du roi Philippe 1er, le futur Louis VI le Gros. Ce dernier, quand il monta sur le trĂŽne, lâappela Ă ses cĂŽtĂ©s comme conseiller, dans le rĂŽle dâun Premier ministre moderne. PersonnalitĂ© dâexception, intelligent, visionnaire, Ă©nergique, Suger consolida lâĂtat naissant avant dâĂȘtre Ă©lu abbĂ© de Saint-Denis vers 1121. Câest lui qui convainquit le roi dâarborer Ă la guerre lâoriflamme rouge de saint Denis⊠Ainsi le rouge est-il devenu la couleur des temps de crise, des guerres et aujourdâhui des rĂ©volutions ! Regrettant que le sacre des nouveaux souverains se tienne dans la cathĂ©drale de Reims, oĂč Clovis avait reçu le baptĂȘme, il sâassura toutefois que les regalia », objets sacrĂ©s utilisĂ©s pour la cĂ©rĂ©monie, soient conservĂ©s Ă Saint-Denis. Mais le meilleur Ă©tait encore Ă venir. Suger entreprit de rebĂątir lâabbatiale carolingienne qui menaçait ruine. Il la voulut plus haute, plus belle et plus lumineuse que toute autre pour cĂ©lĂ©brer la gloire de Dieu. Il en fit la promotion avec un talent Ă la Steve Jobs Apple lors de la consĂ©cration du chĆur de la nouvelle abbatiale, le 11 juin 1144. Ainsi va se diffuser en quelques dĂ©cennies le nouvel art français » que les artistes de la Renaissance qualifieront avec mĂ©pris dâart gothique » Ă peine digne des Goths. Heurs et malheurs dâune ville moyenne JusquâĂ la fin du Moyen Ăge, Saint-Denis va tranquillement prospĂ©rer autour de son abbaye. Celle-ci accueille cent Ă deux cents moines au maximum. Il sâagit de fils de bonne famille, pieux et instruits, qui tiennent pour un grand honneur dâĂȘtre admis au sein de la communautĂ©. La petite ville qui sâest dĂ©veloppĂ©e Ă lâombre de lâabbaye va compter jusquâĂ la RĂ©volution un maximum de dix mille habitants le recensement de 1328 lui attribue 2358 feux », un feu dĂ©signant un foyer ou une famille, sans plus de prĂ©cision. Mais les pĂšlerinages ainsi que les cĂ©rĂ©monies, en particulier les funĂ©railles des Grands du royaume, lui attirent de nombreux visiteurs. Lâaffluence atteint des records avec la cĂ©lĂšbre foire internationale du Lendit du latin Indictis, au jour dit ». Elle est attestĂ©e aprĂšs lâAn Mil et se tient pendant une dizaine de jours avant la Saint-Jean 24 juin. Cette prospĂ©ritĂ© est mise Ă rude Ă©preuve par les malheurs du XIVe siĂšcle dâabord la Grande Peste qui frappe la population Ă partir de 1348, puis la guerre de Cent Ans avec le passage des diffĂ©rentes armĂ©es et les troubles civils comme la rĂ©volte des Maillotins 1383. Le 25 juillet 1593, câest dans la vĂ©nĂ©rable basilique que le roi Henri IV choisit dâabjurer le protestantisme afin de se rallier la majoritĂ© catholique du pays. Ainsi met-il fin aux guerres de religion. Le pays reprend espoir et Saint-Denis pourrait croire les beaux jours revenus. Le 13 mai 1610, dans la basilique, est cĂ©lĂ©brĂ© en grande pompe le couronnement de Marie de MĂ©dicis. AprĂšs neuf ans de mariage et force supplications, la reine a obtenu du Vert-Galant » dâĂȘtre enfin couronnĂ©e, dâune part pour Ă©carter tout risque de rĂ©pudiation, dâautre part pour sâassurer la rĂ©gence en cas de veuvage, pendant la minoritĂ© de leur fils ! Le lendemain mĂȘme, le roi Ă©tait assassinĂ© par Ravaillac dans une rue de Paris... Du mysticisme religieux Ă la ferveur rĂ©volutionnaire Le XVIIe siĂšcle sâannonce sous de sombres auspices. Tandis que se consolide lâĂtat national sous la fĂ©rule de Richelieu et Mazarin, lâabbaye bĂ©nĂ©dictine perd de son aura. En plein dĂ©clin, elle sera rattachĂ©e en 1691 Ă lâabbaye de Saint-Germain-des-PrĂ©s Paris dont elle deviendra un simple prieurĂ©. Dans le mĂȘme temps, le 28 septembre 1625, le cardinal Pierre de BĂ©rulle a fondĂ© Ă lâorĂ©e du bourg un couvent de lâordre de Notre-Dame du Mont-Carmel. Saint-Denis dĂ©sormais ne sâanime plus quâĂ lâoccasion des grandes funĂ©railles, avec de longs et lents convois mortuaires qui relient Versailles Ă la vĂ©nĂ©rable basilique une trentaine de kilomĂštres parcourus en dix heures. Celles de Louis XIV, le 23 septembre 1715, vont marquer lâapogĂ©e et la fin de ce rituel austĂšre. Le SiĂšcle des LumiĂšres se traduit par un renouveau religieux, assez bref au demeurant. La communautĂ© bĂ©nĂ©dictine de Saint-Denis se rĂ©forme et reconstruit par la mĂȘme occasion son monastĂšre. Les bĂątiments mĂ©diĂ©vaux sont remplacĂ©s par un superbe ensemble classique, sur les plans de Robert de Cotte, architecte de Louis XIV, et de Jacques Gabriel, architecte de Louis XV. Quant aux carmĂ©lites, elles bĂ©nĂ©ficient dâun coup de pouce du destin quand Louise de France, la derniĂšre enfant du roi Louis XV et de Marie Leszczynska, dite Madame SeptiĂšme », dĂ©cide le 11 avril 1770, Ă 33 ans, de prendre le voile et dâentrer au Carmel de Saint-Denis. GrĂące Ă sa dot, le Carmel va engager dâimportants travaux et se dote d'une chapelle nĂ©o-classique avec façade Ă colonnades. Mais quand arrive la RĂ©volution, les biens du clergĂ© sont nationalisĂ©s et les ordres religieux abolis. Le 31 juillet 1793, la Convention, sur la proposition du dĂ©putĂ© BarrĂšre, rapporteur du ComitĂ© de Salut Public, dĂ©crĂšte que les tombeaux et mausolĂ©es des ci-devant rois, Ă©levĂ©s dans lâĂ©glise de Saint-Denis, dans les temples et autres lieux, dans toute lâĂ©tendue de la RĂ©publique, seront dĂ©truits le 10 aoĂ»t prochain [pour le premier anniversaire de lâarrestation de Louis XVI] ». Une cinquantaine de tombeaux disparaissent de ce fait⊠Dans un deuxiĂšme temps, pour les besoins de la guerre, on va rĂ©cupĂ©rer le plomb des cercueils comme des vitraux. Durant ces opĂ©rations, on se dĂ©barrasse des ossements dans un terrain vague. La population laborieuse de Saint-Denis, artisans, marchands, manouvriers, sâengage trĂšs tĂŽt dans la rĂ©volution et rĂ©pond avec chaleur Ă la levĂ©e en masse du 10 mars 1793. Sur une proposition de la municipalitĂ©, la Convention rĂ©publicaine rebaptise le 17 septembre 1793 la commune de Saint-Denis du nom de Franciade », lointaine rĂ©miniscence dâun poĂšme de Ronsard !... La ville reprendra son nom traditionnel une dizaine dâannĂ©es plus tard. Lâabbatiale est briĂšvement convertie en Temple de la Raison puis transformĂ©e en grenier et en hĂŽpital militaire ! Le monastĂšre lui-mĂȘme Ă©chappe de peu Ă la dĂ©molition. Il faudra attendre lâEmpire et la Restauration pour que lâensemble soit relevĂ© de ses ruines. Par un dĂ©cret du 15 dĂ©cembre 1805, Ă son retour dâAusterlitz, NapolĂ©on 1er Ă©met le souhait que les filles des titulaires de la LĂ©gion dâHonneur puissent recevoir une bonne Ă©ducation aux frais de lâĂtat. Trois lieux sont dĂ©signĂ©s Ă cet effet, dont lâabbaye de Saint-Denis qui accueille ses premiĂšres Ă©lĂšves en 1810. Ă la Restauration, en 1815, le roi Louis XVIII ramĂšne Ă Saint-Denis les restes prĂ©sumĂ©s de son malheureux frĂšre et de quelques autres victimes de la RĂ©volution. Les sarcophages retrouvent leur place autour du chĆur. La basilique prend lâaspect qui est le sien aujourdâhui, sauf la tour nord, dĂ©montĂ©e en 1846. Saint-Denis et la rĂ©volution industrielle Lâheure nâest plus au mysticisme. Saint-Denis, par son emplacement privilĂ©giĂ© et la prĂ©sence de cours dâeau bientĂŽt canalisĂ©s, va sâengager dans la rĂ©volution industrielle du XIXe siĂšcle jusquâĂ devenir la plus grande zone industrielle de France, voire dâEurope. AprĂšs 1870, la population bondit sous lâeffet de lâimmigration jusquâĂ dĂ©passer les 50 000 habitants. La ville sâĂ©tale au sud, dans la plaine de Saint-Denis, jusquâaux fortifications de Paris, avec ses ateliers et ses taudis. Faut-il sâen Ă©tonner ? Aux Ă©lections municipales des 1er et 8 mai 1892, Saint-Denis est lâune des premiĂšres communes de France Ă se donner une Ă©quipe socialiste. Lâune de ses premiĂšres initiatives est de convertir lâancienne chapelle du Carmel en un temple de justice et de paix », bref, un tribunal. AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, les socialistes dyonisiens [de Saint-Denis] sont parmi les premiers Ă rejoindre la IIIe Internationale communiste de LĂ©nine. Ils rallient en nombre le nouveau parti communiste issu du congrĂšs de Tours de NoĂ«l 1920, ce qui vaut Ă lâancienne citĂ© bĂ©nĂ©dictine le qualificatif de Ville rouge ». AprĂšs cette parenthĂšse est venu le temps de la Reconstruction et des Trente Glorieuses ». Saint-Denis sâest dotĂ©e des premiĂšres HLM habitations Ă loyer modĂ©rĂ© avec la citĂ© Langevin. Plus tard, Ă la faveur des Ă©vĂ©nements de Mai 68, la Ville rouge » a reçu une UniversitĂ©. Dans le mĂȘme temps, la municipalitĂ© a engagĂ© la rĂ©habilitation du centre urbain et de son patrimoine. Lâancien Carmel de Louise de France accueille le musĂ©e dâArt et dâHistoire de Saint-Denis, un magnifique patchwork dans lequel cohabitent de façon stimulante les sentences austĂšres qui rythmaient la vie des moniales avec les souvenirs de la Commune de Paris 1871. Par le fruit des hasards, le musĂ©e possĂšde en effet la plus complĂšte collections de tĂ©moignages de cette pĂ©riode rĂ©volutionnaire. Ainsi se retrouvent associĂ©es pour lâĂ©ternitĂ© deux femmes de caractĂšre, deux Louise aux parcours opposĂ©s et similaires Louise de France et Louise Michel ! Last but not least, le musĂ©e reçoit aussi la collection du plus illustre citoyen de la ville, le poĂšte Paul Ăluard, nĂ© Ă Saint-Denis le 14 dĂ©cembre 1995. Câest avec Ă©motion que les visiteurs dĂ©couvrent le manuscrit raturĂ© de son poĂšme Liberté⊠Saint-Denis sâefforce aujourdâhui de conjurer les tensions nĂ©es dâune immigration tous azimuts en accueillant dans la Plaine dâimportants centres dâaffaires GDF, Orange, Archives nationalesâŠ. Le Stade de France, baptisĂ© en fanfare en 1998, avec la victoire de lâĂ©quipe de France au Mondial de foot, est devenu le symbole de cette transformation. PubliĂ© ou mis Ă jour le 2021-02-19 112237
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